D’après une récente étude menée par TNS-Sofres, les jeunes de 15-24 ans seraient la tranche d’âge la plus enthousiaste en ce qui concerne le développement durable (81 % estiment que le développement durable est une idée qui a de l’avenir et n’est pas une mode, contre 77% en moyenne)… mais aussi, paradoxalement, la moins engagée : 19% des 15-34 ans se disent ainsi engagés au quotidien par des gestes simples, contre 59 % des 60 ans et plus ! Parmi les raisons invoquées pour expliquer ce décalage entre intentions et actions, le manque d’informations figure en bonne place : comme leurs aînés, les jeunes ont beau être pleins de bonnes intentions, ils ne savent pas réellement comment s’y prendre pour mieux respecter l’environnement tous les jours, à un âge où la consommation fait figure de véritable rite d’insertion sociale et où la pression publicitaire se fait tout particulièrement sentir. Consciente de ces problèmes, l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) vient de lancer MTaTerre.com, un site Internet sur le développement durable dont l’ambition est de donner aux ados une information claire et adaptée à leur mode de vie. De même, à l’occasion de la récente semaine du développement durable, la Mairie du 10e arrondissement de Paris a édité un passeport "Je consomme responsable" à l’adresse des jeunes de 10-12 ans. Co-édité avec les Editions ELKA (qui proposent des documentaires et des publications de sensibilisation au développement), ce petit guide couvre les principaux enjeux de la consommation responsable au quotidien - le gaspillage, l’origine géographique des produits consommés, la pollution, les espèces en danger, le commerce équitable, le recyclage ou encore le compost. Distribué gratuitement pendant la semaine du développement durable et désormais téléchargeable sur Internet, ce passeport se veut à la fois informatif et ludique - il met en contexte de façon pratique des chiffres (par exemple : "chaque année, la France produit en déchets l’équivalent de la hauteur du Mont-Blanc"), propose des lexiques pour bien expliquer les concepts-clefs et est mis en page de manière attrayante pour relancer l’attention du jeune public - qui est invité à prendre des engagements tout au long de son parcours de lecture.